L'autisme dans le cinéma : Intruders (2016)

Hier en faisant de l’ordre dans mes affaires, j’ai retrouvé d’anciens dvd remplis de films et de séries americains. Je me suis mis à regarder certains car ça fait très longtemps que je ne les ai pas vu. Un des films m’a particulièrement donné envie de le revoir. Il s’appelle « Intruders »sorti en 2016 aux USA. C’est l’histoire d’une belle jeune femme souffrant d’agoraphobie et d’anxiété au point de n'être pas à l'exterieur de la maison durant 10 ans. Son frère, qui lui tenait compagnie, et dont elle s’occupait, décède. Elle se retrouve seule et incapable d’avoir des relations sociales avec le monde. Le jour même des funérailles du frère, des combrioleurs armés viennent lui rendre visite.

Comme je l’ai déjà mentionné dans d’autres publications,je suis conscient que la plupart des films d’épouvantes sont ridicules et pourris. Je les regarde souvent au 10em degrés tellement il me font rire. Mais des fois, certains longs métrages sortent du lot, et arrivent à me toucher intensément. C’est le cas de « Introders ». Tout d’abord, il est de belle facture. Le jeu d’acteur, la mise en scène, les dialogues… on ne sent pas la médiocrité dans l'ensemble. Ensuite, je me suis pas mal reconnu dans l’anxiété et l’agoraphobie du personnage principal. Quand j’ai mes effondrements autistiques, je deviens plus ou moins pareil à elle, puisqu’il m’arrive d’être incapable de sortir dehors durant des semaines ou des mois. Le film a décrit beaucoup de choses que je connais bien.

Ce qui rend le film encore plus intéressant à mes yeux, c’est que la pauvre fille agoraphobe autiste ne se laisse pas faire. Elle ne se limite pas au rôle de victime. Au contraire, lorsqu’on vient la cambrioler, elle se défend à sa manière. Elle devient féroce. Quand elle emprisonne les deux cambrioleurs dans son sous-sol et qu’elle leur fait subir des tortures, c’est une façon de les faire entrer dans son monde à elle, et de leur faire sentir la vie qu’elle mène.

Benidiri Redha